souvenirs…

JOURNAL DE LA HAUTE MARNE DU PREMIER OCTOBRE 2008

 

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Juja et Lula : décollage de Langres réussi !

Samedi soir, pour débuter leur concert au théâtre municipal, c’est Juliette qui prend la parole : « On a le trac parce que Langres est la ville où nous avons fait nos premiers pas ; on nous a connues toutes petites… on veut montrer que l’on que l’on n’est plus des loupiottes ». C’est vrai qu’elles ont bien progressé les petites depuis l’année 2000.Elles se sont peu à peu professionnalisées sans perdre leur âme et ont fini par « percer ». Deux C.D. enregistrés à Faverolles, des prix dans des festivals, des samedis matins sur FR3 Nancy…Leur rayon de notoriété dépasse largement la Haute-Marne et ne cesse de s’imposer.

« C’était symboliquement fort de chanter ce soir à Langres ; nous sommes fières de porter à l’extérieur le nom de la Haute-Marne, là où nous avons grandi. Affectivement, c’est important » disent les deux sœurs.

Juliette à la trompette et au piano, à la voix claire ou friponne, sans chichi, Lucie à l’accordéon, généreuse ou furtive, sans concession, forment un duo vocal et instrumental qui surprend et séduit. James Sindatry, à la contrebasse, est venu, sous les lumières de Nico Cohen, apporter une rythmique et une musicalité qui renforce l’inventivité des arrangements. Les textes, pas toujours faciles à porter car jamais anecdotiques, sont d’Olivier Taffin, leur père, qui manie toujours humour et cruauté « sans avoir l’air d’y toucher ».

Les musiques composées par les filles elles-mêmes et David Jisse, viennent, pour beaucoup, des comédies musicales de Cornelia. Sous l’œil de La Seine TV ( pas moins de cinq caméras !), un DVD promo a été enregistré et sera le lien avec labels et producteurs.

« C’est le résultat d’un travail de longues années communes mais ce soir, c’est un peu spécial. Après cette semaine de résidence, on s’impose beaucoup de choses, on prend des risques et quelquefois, c’est déstabilisant ».

Pas tant que cela : les deux jeunes étudiantes en philo à Dijon ont « assuré », assumant l’aide de la Ville de Langres et du Conseil général qui leur ont permis de travailler dans un beau théâtre avec un régisseur, du matériel, un piano à queue. La soirée réservait deux surprises. Stéphane Minéot, compositeur de « Mon chien », est venu les accompagner à la guitare sur sa musique et Olivier est monté sur scène rejoindre ses deux filles pour chanter un de ses textes fétiches « épi quoi », un petit clin d’œil à sa façon.

« Ce n’est pas évident mais c’est rien que du bonheur » pour Juliette et Lucie qui ont enchaîné avec un quatre mains au piano : c était la première fois, et « chanter et jouer ensemble, c’est se jeter à l’eau ».

Les nombreux rappels enthousiasmés ont démontré que ceux qui avaient parié sur ce duo-là ne s’étaient pas trompés.

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